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lundi 8 mars 2010

Introduction de l’État dans le circuit économique

Aux 2 secteurs ménages et entreprises, on ajoute un troisième secteur, l’État, dont le rôle spécifique en tant que décideur de la politique économique (notamment, la politique budgétaire) consiste à intervenir dans le circuit économique par l’intermédiaire de ses dépenses et de ses recettes.

Les dépenses publiques G comprennent :
-La dépense de consommation finale qui comprend d’une part, une dépense de consommation individuelle (fourniture quasi gratuite des services d’éducation, remboursements des dépenses de santé envers les ménages…), et d’autre part, une dépense de consommation collective qui correspond à la consommation finale effective des administrations (dépenses d’administration générale, de défense nationale, de sécurité…) ;
-Les investissements publics (la FBCF (Formation Brute du Capital Fixe) des administrations publique concerne les grands travaux publics, ou la construction d’universités, par exemple) ;
-Les transferts versés par l’État au secteur privé (par exemple les subventions d’exploitation versées à certaines entreprises).

Les recettes publiques T sont constituées par les impôts (directs et indirects) et les diverses taxes prélevés auprès des autres secteurs (ménages et entreprises).

Les dépenses publiques constituent une injection de monnaie dans le circuit économique, tandis que les recettes publiques sont en quelque sorte, soustraites du système économique privé (ménages et entreprises) au seul bénéfice de l’État et sont donc considérées comme une fuite hors du circuit.

L’offre globale PIB est constituée par la somme des valeurs ajoutées par les 3 secteurs : ménages, entreprises et État. La demande globale comprend la consommation C (demande des ménages), l’investissement I (demande des entreprises) et les dépenses publiques G (demande de l’État).

L’équilibre entre les ressources et les emplois s’écrit : PIB = C + I + G (1)

D’autre part, le revenu national Y est la contrepartie monétaire de l’offre globale PIB, c'est à dire : PIB = Y (2)

Enfin, les ressources monétaires Y de l’économie sont affectées :
-Soit à la consommation C des ménages ;
-Soit à l’épargne globale S ;
-Soit aux recettes publiques T.

Autrement dit : Y = C + S + T (3)

Les identités (1), (2) et (3) conduisent à formuler l’équilibre comptable sous la forme suivante : C + S + T = C + I + G

Soit après simplification par C dans les deux membres :

L’équilibre comptable est donc réalisé lorsque la somme de l’épargne et des impôts est égale à la somme de l’investissement et des dépenses publiques.

Il est également possible de déduire de la relation (4), la relation (5) : (S – I) = (G – T) (5)

La différence (S – I) peut s’interpréter comme la capacité (ou le besoin) de financement des agents privés ; le solde budgétaire (T – G) représente la capacité (ou le besoin) de financement des agents publics.

Ainsi, au plan du financement d’une économie fermée, l’égalité (5) signifie, par exemple, qu’un besoin de financement de l’État (déficit public ; G > T ou G – T > 0) est satisfaisant par la capacité de financement des agents privés ; ménages et entreprises (S > T ou S – T > 0).

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