Le blog eco

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vendredi 12 mars 2010

L'équilibre comptable et l'équilibre économique

L’équilibre du circuit économique se traduit par une identité qui est nécessairement vraie ex-post ; il s’exprime par une relation comptable qui permet de déterminer le niveau du revenu national (ou le PIB) d’équilibre, noté Y ex-post.

Mais cette identité comptable est insuffisante pour répondre à la question de savoir si les niveaux d’équilibre atteints par les agrégats d’offre et de demande au bout d’une année, correspondent effectivement aux souhaits que l’ensemble des agents économiques avaient anticipés ex-ante, c'est à dire avant qu’ils ne soient réalisés.

C’est ainsi que l’équilibre macroéconomique correspond à une situation dans laquelle les agrégats économiques réalisés ex-post coïncident avec les agrégats économiques prévus ex-ante.

Par exemple, si on considère une économie fermée sans État, avec les 2 seuls secteurs : ménages et entreprises, la condition d’équilibre comptable de cette économie est que l’épargne des ménages soit égale à l’investissement des entreprises (S = I) ; il s’agit d’un équilibre ex-post qui s’écrit :
Mais cet équilibre comptable (*) ne garantit pas l’existence d’une comptabilité des décisions des ménages et des entreprises en matière d’épargne et d’investissement.

Autrement dit, le montant d’épargne S ex-ante que les ménages ont l’intention de constituer en début de période, sera certainement différent du montant d’investissement I ex-ante que les entreprises souhaitent affecter en début de période, pour augmenter leurs capacités de production par exemple.

Cette incompatibilité entre les projets des uns et des autres s’explique aisément par la présence d’une multitude d’agents dont les choix individuels dans les échanges, ne sont pas concomitants.

Il est donc pratiquement impossible que l’équilibre soit réalisé ex-ante.

Lorsque l’équilibre économique ex-ante n’est pas réalisé, le problème qui se pose concerne l’existence et l’efficacité des mécanismes d’ajustement qui permettent à une économie nationale de retrouver l’équilibre en rendant cohérents entre eux, les projets ou plans des différents agents économiques.
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lundi 8 mars 2010

Introduction de l’État dans le circuit économique

Aux 2 secteurs ménages et entreprises, on ajoute un troisième secteur, l’État, dont le rôle spécifique en tant que décideur de la politique économique (notamment, la politique budgétaire) consiste à intervenir dans le circuit économique par l’intermédiaire de ses dépenses et de ses recettes.

Les dépenses publiques G comprennent :
-La dépense de consommation finale qui comprend d’une part, une dépense de consommation individuelle (fourniture quasi gratuite des services d’éducation, remboursements des dépenses de santé envers les ménages…), et d’autre part, une dépense de consommation collective qui correspond à la consommation finale effective des administrations (dépenses d’administration générale, de défense nationale, de sécurité…) ;
-Les investissements publics (la FBCF (Formation Brute du Capital Fixe) des administrations publique concerne les grands travaux publics, ou la construction d’universités, par exemple) ;
-Les transferts versés par l’État au secteur privé (par exemple les subventions d’exploitation versées à certaines entreprises).

Les recettes publiques T sont constituées par les impôts (directs et indirects) et les diverses taxes prélevés auprès des autres secteurs (ménages et entreprises).

Les dépenses publiques constituent une injection de monnaie dans le circuit économique, tandis que les recettes publiques sont en quelque sorte, soustraites du système économique privé (ménages et entreprises) au seul bénéfice de l’État et sont donc considérées comme une fuite hors du circuit.

L’offre globale PIB est constituée par la somme des valeurs ajoutées par les 3 secteurs : ménages, entreprises et État. La demande globale comprend la consommation C (demande des ménages), l’investissement I (demande des entreprises) et les dépenses publiques G (demande de l’État).

L’équilibre entre les ressources et les emplois s’écrit : PIB = C + I + G (1)

D’autre part, le revenu national Y est la contrepartie monétaire de l’offre globale PIB, c'est à dire : PIB = Y (2)

Enfin, les ressources monétaires Y de l’économie sont affectées :
-Soit à la consommation C des ménages ;
-Soit à l’épargne globale S ;
-Soit aux recettes publiques T.

Autrement dit : Y = C + S + T (3)

Les identités (1), (2) et (3) conduisent à formuler l’équilibre comptable sous la forme suivante : C + S + T = C + I + G

Soit après simplification par C dans les deux membres :

L’équilibre comptable est donc réalisé lorsque la somme de l’épargne et des impôts est égale à la somme de l’investissement et des dépenses publiques.

Il est également possible de déduire de la relation (4), la relation (5) : (S – I) = (G – T) (5)

La différence (S – I) peut s’interpréter comme la capacité (ou le besoin) de financement des agents privés ; le solde budgétaire (T – G) représente la capacité (ou le besoin) de financement des agents publics.

Ainsi, au plan du financement d’une économie fermée, l’égalité (5) signifie, par exemple, qu’un besoin de financement de l’État (déficit public ; G > T ou G – T > 0) est satisfaisant par la capacité de financement des agents privés ; ménages et entreprises (S > T ou S – T > 0).
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vendredi 5 mars 2010

Épargne des ménages et investissement des entreprises

La production, acte fondamental de l’économie, constitue l’offre globale (mesurée par le PIB) dont les emplois sont destinés à satisfaire la demande globale, c'est à dire les besoins de consommation C des ménages et d’investissement I des entreprises.

On peut donc écrire la relation d’équilibre entre l’offre et la demande globales en économie fermée : PIB = C + I (1)

Le revenu Y est identique au PIB et il se décompose en revenus du travail (salaires) et revenus du capital (profits : intérêts et dividendes) : Y = PIB (2)

Enfin, au plan de l’utilisation du revenu, les ménages affectent une partie de leur revenu Y à la consommation C et l’autre partie, à l’épargne S : Y = C + S (3)

Les relations (2) et (3) permettent d’écrire : PIB = C + S (4)

En rapprochant les identités (1) et (4), il s’ensuit que l’épargne S est nécessairement égale à l’investissement I.

En effet :
Autrement dit, la condition d’obtention de l’équilibre comptable sur le marché des biens et services (équilibre de l’offre et de la demande globales) est que l’épargne soit égale à l’investissement (relation (5)).

L’épargne totale (ménages et entreprises) représente, par définition, la partie non dépensée du revenu et s’interprète comme une fuite de monnaie dans le circuit économique.

L’investissement correspond au contraire à une injection de monnaie dans le circuit économique.

Ainsi, l’équilibre S = I s’interprète également comme une égalité entre les fuites et les injections :

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jeudi 4 mars 2010

Le circuit économique dans une économie fermée à 2 secteurs

C'est le cas d’une économie très simplifiée ne comportant que les deux secteurs : ménages et entreprises :
Les entreprises (Sociétés non financières) utilisent les facteurs de production fournis par les ménages pour produire les biens de consommation finale des ménages ;
Les ménages procurent aux entreprises un service productif sous la forme de travail et reçoivent en contrepartie, un revenu qui est entièrement dépensé pour acheter les biens de consommation.


La figure représente le circuit économique élémentaire :
-Les flux physiques ou réels sont caractéristiques des échanges permettant de créer et d’acquérir le produit national PIB ;
-Les flux monétaires représentent la contrepartie monétaire de la production, c'est à dire les revenus monétaires distribués Y et les dépenses monétaires de consommation C.

En résumé, à partir du produit de biens de consommation, on fait correspondre un flux monétaire de revenus (salaire, profits) qui alimente la dépense permettant de se procurer le produit.
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dimanche 21 février 2010

L'équilibre du circuit économique

L’équilibre comptable reflète l’équilibre du circuit économique, c'est à dire, l’égalité entre les ressources et les emplois d’une économie au cours d’une période de temps donné (l’année en général).

Cet équilibre comptable constitue une identité statistique qui est toujours vérifié ex-post, c'est à dire après que les grandeurs macroéconomiques, caractéristiques de l’activité économique (agrégats), ont été observées.

Le circuit économique décrit l’ensemble de toutes les opérations qui s’établissent entre tous les acteurs de la vie économique.

L’équilibre du circuit économique exprime que tout ce qui a été produit sur le territoire économique est importé du reste du monde au cours d’une année, a été :

-consommé, au titre de la consommation finale des ménages et des administrations ;
-consommé en achats de biens intermédiaires (consommation intermédiaire) ;
-investi en achats de biens d’équipements ou en constitutions de stocks (formation de capital) ;
-exporté vers le reste du monde.

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samedi 20 février 2010

L'équilibre économique

Il est essentiel de distinguer l’équilibre comptable de l’équilibre macroéconomique.

L’équilibre comptable est toujours vérifié alors que l’existence de l’équilibre économique n’est pas assurée.

En effet, l’étude des mécanismes qui permettent à une économie d’atteindre un éventuel niveau d’équilibre, passe par l’examen préalable de l’équilibre des flux macroéconomiques (circuit économique) décrits par la comptabilité nationale.
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vendredi 19 février 2010

Introduction de l’État dans l'équilibre comptable

Pour analyser les conséquences de certaines décisions publiques en matière de politique économique, il est nécessaire de mettre en évidence, dans la relation d’équation PIB + M = Cf + It + X (*), la demande de l’État, c'est-à-dire, ses dépenses (pour simplifier, on confondra l’État et les administrations publiques).

Ainsi, la consommation finale peut se décomposer comme suit : Cf = C + Cfa


Avec, - C : La dépense de consommation finale des ménages ;
- Cfa : La dépense de consommation finale des administrations publiques.

De même, l’investissement total peut se décomposer comme suit : It = Ip + I

Avec, - Ip : L’investissement public ;
- I: L’investissement privé (essentiellement, celui des sociétés non financières et des ménages).

Enfin, les dépenses publiques (gouvernementales) G comprennent l’investissement public Ip et la dépense de consommation finale des administrations publiques Cfa, soit : G = Ip + Cfa


Il en résulte que l’identité d’équilibre (*) peut s’écrire :
PIB + M = C + (Cfa + Ip) + I + X , Cfa + Ip = G

PIB + M = C + I + G + X (**)

Avec, Demande finale intérieure = C + I + G = Dépense de consommation finale des ménages + Investissement privé (Ménages et SNF) + Dépense publique.

La relation (**) traduit l’équilibre comptable sur le marché des produits en mettant en évidence, à la fois, les secteurs institutionnels et les opérations économiques qu’ils effectuent.

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jeudi 18 février 2010

L'offre globale et la demande globale

Sous la forme (*), la relation comptable entre les ressources et les emplois peut s’interpréter comme une identité d’équilibre entre l’offre globale et la demande globale sur le marché des produits (biens et services).

On a en effet :
PIB + M = Cf + It + X (*)

Avec : PIB + M = Offre globale de biens et services et Cf + It + X = Demande globale de biens et services.
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lundi 15 février 2010

Le produit intérieur brut (PIB)

Le PIB est un agrégat macroéconomique qui évalue la production nationale au cours d’une année.

Cette évaluation doit rendre compte de l’apport productif réel de l’ensemble des unités productives, c’est la somme des valeurs ajoutées VAB qui répond le mieux à cette exigence.


D’autre part, les valeurs ajoutées sont mesurées au prix de base.


Ainsi, pour que le PIB soit évalué au prix du marché, il faut additionner la somme des valeurs ajoutées VAB, les impôts sur les produits, et soustraire les subventions sur les produits.

PIB = ∑ VAB + Impôts sur les produits – Subventions sur les produits

*VAB = Valeur ajoutée brute.


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vendredi 12 février 2010

La nouvelle formulation de l'équilibre comptable

Avec l'utilisation d'un système de notations, l’équilibre comptable s’écrit:

P + M = Cf + Ci + It + X (1)

Avec : It (Investissement total) = FBCF + ∆ de stocks, P + M = total des ressources et Cf + Ci + It + X = total des emplois.

Par ailleurs, c’est la somme de toutes les valeurs ajoutées par l’ensemble des unités économiques (ou des secteurs institutionnels) qui mesure l’écart entre la production nationale P et la consommation intermédiaire globale Ci.

On a donc : VAB = P – Ci

Il en résulte que l’équilibre comptable (1) peut également se mettre sous la forme (2) suivante :

VAB + M = Cf + It + X (2)

Le second membre de la relation (2) représente le total des emplois finals de l’économie nationale ;
Ainsi, total des emplois finals = Cf + It + X


Remarque :

Dans la relation (1) de l’équilibre comptable, les ressources (R) et les emplois (E) ne sont pas évalués de façon identique.
Ainsi, les E sont exprimés aux prix d’acquisition payés par les usagers, donc aux prix du marché.
Quant aux R, la production est évaluée aux prix de base et les importations sont évaluées aux CAF.
Pour assurer la cohérence statistique, de l’égalité entre les R et les E, il est nécessaire d’exprimer les R aux prix du marché en ajoutant les impôts sur les produits nets de subventions sur les produits.
Dans ces conditions, la définition du PIB permet d’écrire la relation (2) sous la forme (3) suivante :

PIB
+ M = Cf + It + X
(3)



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dimanche 17 janvier 2010

L'équilibre comptable

Les comptes d’opérations sur produits enregistrent la valeur des opérations économiques effectuées dans l’année et sont donc nécessairement équilibrées : il s’agit d’un équilibre comptable entre les Ressources et les Emplois.

* L’équilibre Ressources-Emplois :
  • Les ressources sont constituées par :
La production : ressource intérieure ;
Les importations : ressources extérieures.
  • Les emplois sont constitués par :
La consommation finale : emploi intérieur ;
La consommation intermédiaire : emploi intérieur ;
La formation brute du capital fixe (FBCF) : emploi intérieur,
Les exportations : emplois extérieurs ;
Enfin, les variations de stocks (qui constituent une partie de l’investissement permettant de réaliser l’équilibre comptable entre l’ensemble de la production et des importations et les emplois qui résultent).

Ainsi, l’équilibre comptable s’écrit : P + M = Cf + Ci + FBCF + ∆ de stocks + X
Avec :
P : Production nationale ;
M : Importations ;
Cf : Consommation finale ;
Ci : Consommation intermédiaire ;
FBCF : Formation brute du capital fixe ;
∆ de stocks : Variation de stocks ;
X : Exportations ;

* Interprétations de l’équilibre Ressource-Emplois :

L’exploitation de la relation chiffrée entre les ressources et les emplois ainsi que l’introduction de nouveaux concepts macroéconomiques tels que le PIB (Produit Intérieur Brut) ; enrichissent grandement l’interprétation économique et permettent de définir l’offre globale et la demande globale.

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dimanche 10 janvier 2010

Les indicateurs traditionnels du commerce extérieur

Les indicateurs traditionnels du commerce extérieur sont le solde commercial, le solde extérieur et le taux de couverture.

Le solde commercial
Le solde (ou balance) commercial est l’écart entre les exportations et les importations de biens (ou de m/ses).

Solde commercial = exportations de biens – importations de biens

-Si le solde est négatif, on dit qu’il y a un excédent commercial.
-Si le solde est nul, on dit qu’il y a équilibre commercial.

Le solde extérieur
Le solde (ou balance) extérieur est l’écart entre les exportations et les importations de biens et services.

Solde extérieur = exportations de biens et services – importations de biens et services

Ainsi, le solde extérieur comprend, outre les biens, l’ensemble des services échangés (transports, services financiers, assurances, etc.).

Le taux de couverture
Le taux de couverture (en %) est le rapport entre la valeur (ou le volume) des exportations de biens et la valeur (ou le volume) des importations de biens.

Taux de couverture = (exportations de biens/importations)*100

Un taux de couverture (des importations par les exportations) est égale à 100% signifie que la balance commercial est en équilibre.
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Les exportations et les importations

Les exportations comprennent tous les biens et services qui sortent définitivement du territoire économique à destination du Reste du monde : transferts des unités non résidentes et des unités résidentes.

L’évaluation des exportations des biens s’effectue sur la base des facteurs FBA (Franco à bord, FOB en anglais « Free on board ») : au prix du bien exporté, on ajoute uniquement les frais de transport jusqu’à la frontière marocaine ; les frais d’acheminement à partir de la frontière marocaine jusqu’au destinataire ne sont pas pris en compte.

Les importations représentent la valeur des biens et services fournis par les unités non résidentes à des unités résidentes.

Les importations s’évaluent sur la base des facteurs CAF (coût, assurance, fret) : elles comprennent le prix du bien importé ainsi que tous les frais de transport et d’assurance nécessaires à son acheminement jusqu’à la frontière marocaine.

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